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élection présidentielle - Page 9

  • L'Union est un combat (ter)

    Au sein du Front de Gauche, les choses avancent mais rien n'est finalisé.

    Le PCF a réunion une conférence nationale ce week-end. Voici un extrait du compte-rendu de Politis :

    Quelque 670 délégués du Parti communiste, réunis à Montreuil (Seine-Saint-Denis) en conférence nationale, ont approuvé à 63,6% des suffrages le choix de Jean-Luc Mélenchon, actuel coprésident du Parti de Gauche, pour porter les couleurs du Front de gauche à la présidentielle de 2012. En contrepartie de ce choix pour lequel Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, avait déjà affiché sa préférence début avril, le PCF entend se réserver 80% des circonscriptions aux législatives. Mais rien n’est encore joué pour le député européen car cette proposition de candidature sera soumise du 16 au 18 juin au vote final des militants communistes.

     

    jean-luc-melenchon-hier-a-l-universite-de-metz-(photo-k-siari).jpgMélenchon est donc en bonne position pour obtenir la candidature du Front de Gauche. Mais il n'y aura accord que global avec un partage pour les élections législatives suivantes. Et là il reste bien des difficultés : Il y a presque accord sur le nombre des candidats par membres du Front de Gauche, avec une très nette prépondérance du PCF. Ceci traduirait la plus grande implantation locale de ce parti, et compenserait l'absence de candidat à l'élection présidentielle.

    Mais il reste à fixer les circonscriptions qui seront réservées à chaque composante. Certaines sont "gagnables", d'autres sans espoir de victoire pour le candidat FG. La négociation est loin d'être tranchée à ce sujet, et l'évolution de cette répartition sera un élément clef du choix définitif des militants du PCF les 16 17 et 18 juin prochains.

     

  • Présumé président

    Depuis hier, la vie politique française dépend d'une affaire de viol présumé.

    On se doutait bien que la campagne aurait ses coups bas, mais on ne s'attendait pas à ce que le débat se retrouve si tôt  à un tel niveau.

    En cette fin d'après-midi, Dominique Strauss-Kahn est inculpé formellement par un juge qui a demandé son maintien en détention. Sa situation est tragique, mais on pense avant tout à la plaignante qui doit également subir un calvaire, et qui a vécu des moments horribles si les faits sont avérés.

    Il n’est bien entendu pas question de rendre la justice à la place des autorités new-yorkaises, mais la connaissance des faits rapportés par la police et les antécédents de DSK font que le dossier à charge est particulièrement lourd. Il aura, par ses avocats, tous les moyens de se défendre dans les jours et semaines à venir.

    Quelque soit la conclusion de cette affaire, on peut affirmer que son avenir politique est terminé. DSK 1450677_photo-1305436754048-6-0_640x280.jpgétait pourtant présenté comme dominateur absolu dans cette précampagne électorale.

    En fait, qu'est-ce qui a changé ? La France est moins endettée, le chômage n'est plus omniprésent, la précarité a disparu, le monde a résolu ses problème de climat et de déséquilibre de développement ?

    Bien entendu non, mais dans notre système présidentiel, c'est le candidat qui prime sur tout le reste.

    Cette monarchie élective fait dépendre le sort d'un pays d'un seul homme, et cela est malsain.  Rappelez-vous Pompidou ou Mitterrand gravement malades, et restant jusqu'au bout de leurs forces, comme s’ils étaient irremplaçables. Et aussi les référendums plébiscites du Général De Gaulle, adepte du « moi ou le chaos », ou plus récemment Nicolas Sarkozy totalement perdu parce que sa femme veut le quitter.

    Souhaitons que la campagne revienne le plus rapidement possible aux vrais problèmes et aux réponses que proposent les différents partis. Mais sans se faire trop d'illusion, notre régime politique nous ramènera automatiquement vers des choix "humains", mettant au deuxième plan les programmes et au premier plan les candidats avec leurs petites et grandes faiblesses.

     

  • Votez Besancenot

    A un an de l'élection présidentielle, il semble que toute la vie politique tourne uniquement en fonction de cette échéance.

     

    Le mandat de 5 ans a renforcé encore la personnalisation du pouvoir, puisque l'élection des députés devient une confirmation du choix présidentiel et que le premier ministre voit son rôle réduit à sa plus simple expression.

    Ce contexte sert la droite, puisqu'on ne choisit plus un programme, des idées, des valeurs, mais un candidat, une communication, une image. La droite ne peut jamais affirmer clairement qu'elle soutient les riches, qu'elle comprend les inégalités ou qu'elle privilégie le profit : cela n'est pas très porteur.  Par contre elle peut mettre en avant un candidat "dynamique", "moderne", ou "à l'écoute", cela ne veut pas dire grand chose, mais cela peut marcher comme en 2007.

    Dans ces conditions de compétition, l'opposition finit par s'aligner sur la méthode. Le programme devient assez secondaire pour n'intéresser que peu de monde. Quelles questions se pose-t-on : Strauss-Kahn ou Hollande? Joly ou Hulot? Mélenchon ou Chassaigne ?

    Olivier Besancenot, deux fois candidat pour la LCR vient d'annoncer qu'il le ne sera pas une troisième fois.

    Il déclare :

    "Il s’agit d’une décision politique assumée, donc, et sans grande surprise. Il y a quelques années déjà,images?q=tbn:ANd9GcQmBlg5rhdz0xl-Mkya0gokmEWkyWTlQ1u47hg1q0REjM4M6577UQ j’avais clairement prévenu que je ne comptais pas prendre un abonnement à l’élection présidentielle, parce que je n’aspirais pas à en être l’éternel candidat d’extrême gauche. Depuis de nombreux mois, je fais aussi partie de ceux qui mettent en garde notre parti contre les risques politiques de la personnalisation à outrance. Que les idées s’incarnent ponctuellement dans un contexte social et politique déterminé, ou qu’il faille déléguer la tâche militante de la représentation publique, par un mandat précis et limité dans le temps, est une chose. Jouer des ambiguïtés du système politique et médiatique pour se substituer à l’action militante réelle au sein de la lutte de classe, en est une autre."

    Il existe probablement des raisons personnelles à ce choix, en plus des raisons politiques qu'il annonce.

    Mais pour l'essentiel son argumentation a le mérite de la clarté et de l'honnêteté.

    Pour le candidat de la cohérence du comportement, cette fois pas d'hésitation, votons Besancenot.